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Royaumes éthériques gambergineux
Royaumes éthériques gambergineux
  • Incontinence verbale ou torture cérébrale ?? Choisissez ou partez. Le sens de votre quête n'est sûrement pas sur ce blog. Mais qui sait, vous vous y retrouverez peut être. Amis par la Ste gymnastique neuronique : GAMBERGEONS ENSEMBLE !!!
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Royaumes éthériques gambergineux
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3 octobre 2005

Gamberge N°11

Et voilà, c’est reparti. Un nouveau voyage d’horreur plein de mamies parlantes et d’enfants brailleurs, de déceptions flagrantes et de phantasmes inassouvis. Une débauche de paysages tantôt doux et étrangements figés et tantôt emprunts de cette violence industriel ou urbaine qui donne froid dans le dos et qui forment comme des petites verrues sur la surface plane de notre belle plaine française. Mais nous revoilà surtout reparti, pour 4 longues heures d’attente, à ce faire bringuebaler sur des rails peut-être bancals ( Quoique ! Une chance pour moi, ce n’est pas l’année des trains mais plutôt celle des avions. Ouf ! Je suis donc en sûreté…… Du moins je l’espère, car imaginons un attentat d’Al Qaïda style un Boeing sur un train??????…. Mais non !!! )
D’ailleurs, ça n’est pas notre sujet d’aujourd’hui. Vous savez déjà tous ce que je pense de la S.N.C.F. (gamberge 3: les joies du voyage) , mais vu que les trains sont des espaces privilégiant la gymnastique neuronique….

Je vois donc les paysages défiler au fur et à mesure que nous filons sur Panam. Je me rends compte que le ciel s’obscurcit, que les choses sont grises et que toutes choses vivantes semblent déjà affairés en vu de l’hiver, à des préparatifs automnaux. Les paysans aux champs ramassent les meules de foins séchées par l’ardent soleil d’été, les vaches à l’air habituellement si bucoliques ne semblent même plus intéressées par le passage des trains et s’occupent activement à ce remplir les penses comme si s’eu été leur dernier repas.
Et tandis que les derniers arbres se dépouillent, une idée monstrueuse m’explose littéralement en pleine figure :

- « L’ETE …………..C’EST FINI !!! ……………………..IL EST MORT,……IL EST MORT LE SOLEEEIIIILLLL…… !!! »

Dieu comme le temps cavaleur est injuste en nous privant ainsi des doux rayons de l’astre du jour.
Fini maillots et corps bronzés. Bonjour culs blancs et pâles figures….

Ma moitié roupille lascivement à mes cotés, un filet de bave ruisselant de la commissure de ses lèvres alors que moi je suis à présent en pleine dépression. Je tente donc de me remémorer le formidable été que je viens de passer. Je rechausse mentalement mes sublimes tongues à 65 € que j’avais acheté pour l’occasion, enfile mon maillot, attrape mon drap de bain immense et doux, lunettes de soleil, huile bronzante, vous glisse dans mon cabas et en route pour :

GAMBERGE N°11 : Brainbreaker à la plage….

AAAAAAAaaaahhh l’été !!! Toute la splendeur estivale. Les terrasses de café bondées sous les platanes et l’odeur suave des marchés de Provence brillant de l’or de leurs fruits aux enivrants parfums de fêtes. C’est le temps des vacances. Tout le monde transporte une mine réjouit. Même les Parisiens arrivant en masse tel un grand drap blanc sur les plages ont l’air moins aigris.

Et moi…………………..Je me prépare.
L’été s’annonce chaud et j’ai de longues journées à perdre . Une seule solution : La plage !!!
Voici donc que je saute dans ma voiture et que je prends la route des plages.

La clim. à fond comme la musique. Des rythmes fous qui titillent mes orteils appuyés tranquillement sur la pédale d’accélérateur (Tout ceci me donne envi de sortir ce soir!). Je suis d’une humeur extraordinaire.
Je traverse donc tranquillement la ville quand j’aperçois un ralentissement. Et allé !!! C’était trop beau !!! Je trouvais aussi que les rues étaient sacrément dégagées. Pas grave. Je prends mon mal en patience et continu de me laissé bercer par ces sonorités venues d’ailleurs. SALSA !!! Ok!!!
Une chanson…. Deux …. Grrrrrr !!! Ça n’avance toujours pas. Au bout de la troisième je commence réellement à perdre patience. Quel est l’adjoint idiot qui a autorisé des travaux en plein été.

Aaaaaaaaahhhh Toulon, Toulon, Toulon !!!!!

Je m’engouffre enfin dans l’entonnoir et on repart.
J’y suis. Ce moment tant attendu de la journée. Je retire mes tongues et foule enfin de mes pieds nus le sable brûlant savourant à chaque pas les radiations de l’astre du jour. La mer est d’huile, les corps luisants et embaumant d’entêtant parfums venus d’îles lointaines. Des tas de parisiens formes des îlots de homards ébouillantés aux teints carmins.
Un véritable festival de couleurs.

Le tout est maintenant de se trouver une place ; car ce patchwork humain ne laisse guère de d’espace à l’étalage corporel personnel.
Je zigzague entre cette faune rôtissante et ronflante et fini par apercevoir une place bien en évidence seul îlot encore vierge de la présence d’humain de la journée. Chic alors !

J’étends ma serviette et m’écrase littéralement dessus. je m’enduis d’huile, seul, à défaut d’avoir une main tendre et charitable pour le faire pour moi. Et sombre dans la torpeur, nez au raz du sol, où je vois l’horizon se brouiller sous les vaguelettes de chaleur qui émanent du sable. Je me laisse aller, me détends, bercé par le bruissement de l’onde marine.

Un gamin sort en courant de l’eau en criant. Comme c’est mignon, ça donne envie de retomber en enfance cette innocence et toute cette insouciance. Surtout quand il vous passe à coté sans faire attention en s’ébrouant, vous mouillant au passage et vous transformant la bouche en sablée. Ce n’est pas possible.
POUA !!POUARF !! POARRR !!!! Je crache tant bien que mal le sable qui me croustille sous la dent non sans faire une réflexion au petit garçon qui poliment mais prestement s’excuse.
Au moins, il est poli et on l’excusera aussi car dans la fureur de son jeu il n’a pas fait attention.
Je vois cette petite tête blonde s’éloigné en pleine frénésie et je me recouche sur ma serviette….

Je retourne dans mon rêve. Fais travaillé mon imagination serein et calme (pour une fois). J’imagine de grandes et belles choses, pense à l’amour et au bonheur et au plaisir des choses simples……..

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH !!!!!!!! C’EST FROID P…. DE%£§£W D L ABRUTI……. !!!!!

Un saut entier d’eau froide, ainsi qu’une masse lourde, tous coudes devant vient de s’abattre sur moi. Je retombe sur mon ensableur. Je suis totalement trempé, ma serviette ainsi que mes vêtements ne ressemblent plus qu’a d’infâmes serpillières d’eau salée et de sable. je suis noyé.

Le petit pleur car je viens de lui crier dessus et j’ai le plaisir de voir une espèce d’énorme brute rougeaude m’arriver dessus d’un pas décidé, avec un fort accent de chnord.

- « T’as un ch’ti blême le sudiste ? Ou t’as vu cha qu’on braille sur un pauv’ ty comme cho hein? J’men vo t’t’aprundre mo t’vo voir !

Que dire de plus à cette espèce de plouc. Et puis on est sur la plage, c’est blindé, je ne veux pas créer d’esclandre supplémentaire. Je pense que vous en concevrez comme moi. Je m’excuse donc. En laissant un petit peut ma fierté de côté. De plus, il ne faut pas oublié que le « go » pèse au moins le double de moi et a des bras de deux fois mes cuisses ………………………Je m’écrase donc.

Je suis mouillé et bien soit ! Autant l’être totalement. Je me lève et file en direction de cette grande « mère » bleue qui m’attend bras ouvert pour me bercer de mes malheurs.
Le gros orteil s’immerge avec appréhension et est délicieusement saisi par une température plus qu’agréable au vu de la chaleur extérieure.
Mon sang ne fait qu’un tour pas de problème car elle est excellente. Lunettes aquatiques sur les yeux, je plonge. L’onde est douce sur la peau et me caresse le corps au gré de ses courants plus ou moins chauds que je traverse telle un triton (oui bon ça va je sais ! Je n’ai pas vraiment l’apparence du monsieur de la sirène mais on peut bien rêver un peu non ????)
.
Je m’immerge donc entièrement tel un nouveau baptême de la nature, et nage à grandes brasses sous l’eau limpide, imitant les poissons avec les jambes. Je me prends à jouer à l’homme de l’Atlantide. Un pur plaisir. Un retour aux sources primaires, un retour aux sources fœtales, une nouvelle naissance. C’est si doux, c’est si bon.

J’observe les fonds méditerranéens à travers mes hublots.

MMMMmmmmmhhhh la mer, les joies de la plongé ! Les poissons se meuvent tel 1000 lames d’argents dans des nuées hallucinantes, les algues ondoies aux rythmes des déplacements sous-marins, les oursins sur les rochers, mauves à souhaits n’attendent qu’à être vidés de leur corail goûteux, un poulpe bien charnu s’enroule tendrement autour d’un cadavre de bouteille de rosé abandonné là, tandis qu’une méduse majestueuse et violette passe devant mes yeux éberlués. Déployant ses tenta… …….UNE QUOI ?????? U u une…………..méduse ???

UNE MEEEEEEEDDDDUUUUUSSSSSSEEEEUUUU!!!

Trop tard je suis fouetté par ses cils de feu et pris d’une extrême décharge électrique.
Je me débats pour sortir de l’eau. Et fini à grands cris par arriver sur le rivage en proie à la souffrance, une balafre brûlante me tailladant le dos.

Je me lève et émerge tant bien que mal quand une douleur aiguë s’insinue dans mon pied. Un oursin….. Je tombe sur les fesses dans un cri de désespoir .

MMMMMMEEEERRRRRDDDDEUUUUUU !!!!! Qu’est ce que j’ai bien pu donc faire au bon dieu pour mérité ça!

Et c’est à cette pensé que je sens une chose chaude tomber sur le sommet de mon crane et couler sur mon front au passage d’une mouette riant déjà de son méfait.
Je suis anéanti, ridiculisé, traumatisé, humilié et meurtri……

Et rentre tête basse, clopin clopant et boitant chez moi, ayant de plus un peu trop profité des bienfaits de Phoébus à la vu du coup de soleil que j’ai sur le ventre et sur le bout du nez. Cela me vaudra une belle pelade élégante et saillante.

Le contrôleur me ramène sur le planché des vaches par un sonore : « Votre billet s’il vous plais ! » teinté d’un accent du sud ouest très France d’en bas.
Je suis ravi en fait.
Je me dis que mon été n’a pas eu le goût de merveille que j’attendais cette année.

Et merde !! Au diable la chaleur, le soleil et la mer ! Vive le bronzage aux U.V., l’autobronzant, les bonnets de laine et les mitaines ! C’est l’hiver..? Et bien profitons-en !Il y a encore des milliers de choses formidables à vivre…….

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Commentaires
K
L'été? TAIN mais il est où l'été sur la Tour de Ronde entre Dinard et Saint-Malo? Elles sont où les p'tites vieilles qui nous font chier et les mômes qui courent et balancent du sable sur notre huile de monoï savamment étalée sur la peau? Elles sont où les moules? Ils sont où les vits BORDEL!!!? Y'a rien là-haut!<br /> Bon... j'en suis revenu vivant et pas trop amoché mais quand même... Parfois on envie ces envahissements estivaux sur nos belles dunes sablées en bord de côte azurée les jours d'Août, si, si! Fait chier l'Hiver, marre de me geler le cul entre verre de gin et clope roulée pour chercher brin de chaleur! ;op<br /> J'espère que tout se passe bien pour toi à Hyères. Va pas sur le port, au TOCCO, c'est chelou, y'a que des cockers toilettés... comprendra qui pourra... ;op<br /> Bises, à plus.<br /> Kellan.
P
IL est mort?!
P
C'est fou comme la mort de l'été nous inspire,hein?A chacun son post (dont moi je le confesse) avec ses mots mais la conclusion est pratiquement toujours la même:l'hiver doit bien pouvoir être merveilleux...Je crois que ça s'appelle de l'auosuggestion!
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